C’est parti pour Eureden, nouveau leader coopératif de l’agroalimentaire breton
Le vote à l’unanimité, le 13 décembre, des coopérateurs délégués de Groupe d’aucy et de Triskalia donne le top départ à l’union Eureden au 1er janvier 2020 et à la fusion au 1er janvier 2021.
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Salle comble le 13 décembre dernier, avec 900 personnes au palais des congrès de Saint-Brieuc, pour annoncer la naissance officielle du nouveau leader agroalimentaire coopératif breton, Eureden, en présence d’un grand témoin, Dominique Chargé, président de Coop de France. Le vote à l’unanimité des agriculteurs délégués valide aussi bien l’union opérationnelle au 1er janvier 2020, avec effet rétroactif au 1er juillet 2019, que la fusion prévue au 1er janvier 2021. Au préalable, le même jour, les coopérateurs de Cecab et de Coop de Broons avaient voté leur fusion dans Groupe d’aucy.
Préparer le business plan
Deux ans après la décision initiale d’unir les deux entités, se présente au marché un groupe coopératif fort d’un CA de 3,1 milliards d’euros, devenant le nouveau leader coopératif de l’agroalimentaire breton. Toute l’organisation a eu le temps d’être calée jusqu’au dernier maillon. La maison commune à Quimperlé a vu le jour en novembre et expérimente une nouvelle organisation du travail plus collaborative. Et tous les actifs sont basculés dans l’union.
La fusion sera donc juste une formalité. Cependant, l’année qui courra d’ici là permettra de «transcrire en chiffres les orientations stratégiques pour établir le business plan», détaillent Dominique Ciccone et Alain Perrin, co-directeurs de la nouvelle union. Il reste aussi à trouver les repreneurs des 26 sites (20 points de collecte et 6 magasins de détail) à céder à la demande de l’ADLC. Un délai de huit mois est accordé pour cette recherche. Au-delà, soit à partir du 25 mars 2020, c’est pris en charge par l’ADLC.
16 sections territoriales, 32 bassins de proximité
Sur le terrain, les TC gardent leur portefeuille jusqu’à la fin de la campagne actuelle. Une redistribution sera opérée ensuite à des fins d’optimisation. L’organisation du nouveau groupe s’articule autour de 16 sections territoriales et 32 bassins de proximité et de 7 sections spécialisées par production, une commission céréales et une dizaine d’autres commissions, avec au total 400 élus pour 20 000 adhérents.
Un comité de surveillance de 26 membres
La gouvernance va être un des points particulièrement travaillés avec une charte de l’élu qui sera finalisée début 2020. L’idée est de donner la possibilité aux adhérents de s’investir sur un métier ou un territoire. Chaque branche d’activité sera suivie par quatre à six administrateurs qui seront formés. Eureden est déjà constituée d’un conseil de surveillance fort de 26 membres, à parité entre les deux coops, présidé par Serge Le Bartz, président de Groupe d’aucy, et d’un directoire avec les deux DG, présidé par Georges Galardon, président de Triskalia.
Toute une organisation pour mieux aborder, d’une part, les enjeux agricoles et sociétaux, d’autre part, l’international, et atteindre l’objectif de 5 milliards d’euros de CA dans cinq ans. « Eureden souhaite se positionner comme un leader du bien manger qui sous-tend de bien produire, bien élever et bien transformer », assurent les dirigeants.
Hélène LaurandelPour accéder à l'ensembles nos offres :